Kronologic - Paris 1920 - Origames / Super Meeple [Jeu de société]

MISSION :

Démêlez une série d’affaires inexpliquées et rétablissez la vérité. Récupérez des indices sur les déplacements des personnages de l’intrigue, en déterminant à quel endroit ils se trouvaient au moment des faits. Chacune des enquêtes, à la complexité variable, mettra à l’épreuve votre perspicacité et vos compétences de déduction logique.
Votre objectif : résoudre chaque mystère avant les autres !
Chaque scénario est rejouable 5 fois.

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PROFIL DU JEU :

THÈME : Enquête
LANGUES : Français
COMPOSITION : De 1 à 4 joueurs
ÂGE : Dès 10 ans
DURÉE : moins de 30 min
DIFFICULTÉ ANNONCÉE : Evolutif
DIFFICULTÉ RESSENTIE : Intermédiaire
– COOPÉRATION : Facultative
– LINÉARITÉ : Linéaire
– NIVEAU DES ÉNIGMES : Evolutif
TAUX DE SATISFACTION DU GROOM : 90%

ÉVALUATIONS :

Contexte : Dans une démarche de transparence, nous précisons que ce jeu nous a été offert via une démarche de type service presse. Cet article ne fait pas l’objet d’un sponsoring et nous conservons notre liberté de jugement sur le jeu concerné.

LE MATÉRIEL :

QUALITÉ PERÇUE 95%

ACCESSOIRES 95%

EFFET WAHOU :
NON

LES ÉNIGMES :

COHERENCE 90%

ORIGINALITE 90%

VARIETE 85%

GAMEPLAY 95%

L’IMMERSION :

HISTOIRE 80%

ILLUSTRATIONS 90%

AMBIANCE SONORE

EN RÉSUMÉ :

Les points positifs :

Le principe de l’information partagée
La contextualisation de ce jeu de déduction
Les illustrations
L’évolution de la mécanique

Les points négatifs :

Le surplus de la plaque représentant l’Opera

POUR QUI, POUR QUOI ?

Pour ceux qui veulent changer du Cluedo
Pour les amateurs de jeu de déduction

ASPECTS PRATIQUES :

Tout se joue avec les éléments de la boite de jeu

L’AVIS DU GROOM :

Nous voilà repartis pour parler d’un jeu de déduction ! Cette fois-ci, on s’attaque à Kronologic.
Il s’agit de la première boite vous emportant dans le Paris de 1920, mais sachez que deux autres boites sont déjà en préparation : Cuzco 1450 et Babylon 2500.

Le principe du jeu est le suivant : mener une enquête pour résoudre une série d’affaires. Le but étant de déterminer, au sein de ce lieu qui est le coupable du meurtre, où se trouve le fantôme et qui a les bijoux en sa possession en fonction de chacun des trois scénarios. Il faut donc trouver à quel moment et dans quelle pièce. On fait tout de suite le parallèle avec le Cluedo mais clairement cela n’a rien à voir à part le côté déduction et encore, on n’est pas du tout sur la même mécanique.

À son tour du jeu, on aura le choix entre deux actions : soit prendre une carte personnage ou une carte temps. La première permet de déterminer à quel temps le personnage se trouve dans cette pièce et la seconde permet de découvrir combien de personnes se trouve dans telle pièce à ce moment. À votre tour de jeu, une des informations est secrète donc pour vous, mais la seconde information est à partager.

Ensuite, à vous de noter sur votre feuille représentant l’Opera sur les six temps disponibles qui est où et à quel moment. Il faut alors savoir que tous les personnages se déplace d’un temps à un autre sans jamais rester dans la même pièce et que bien entendu, au départ, vous avez quelques informations de base sur le positionnement des personnages. Le but étant de déterminer à quel moment la victime se retrouve seul avec le meurtrier et dans quelle pièce (évolutif en fonction des scénarios). Il faut ensuite déduire les déplacements de chacun des protagonistes pour être le premier joueur à trouver la solution.

On retrouve des mécaniques de pensée que l’on trouve dans beaucoup de jeu de déduction comme le « Mastermind », mais aussi « A la recherche de la planète X » ou encore « Cryptide » et « Turing Machine » (du même auteur) mais celui-ci a un petit truc en plus (je ne parle pas du film d’Artus) : la mise en place de scénario !

Ici, le jeu est plus contextualisé avec l’Opéra et les cartes personnages qui rendent le jeu sympa au niveau des visuels, les illustrations sont tops et l’on sait que le côté esthétique d’un jeu peut y jouer pour beaucoup comme le côté immersif d’un escape game. Donc ici, pari réussi. On découvre d’ailleurs une grande plaquette cartonné de l’Opéra qui n’a selon moi aucune utilité pour le jeu et est donc en surplus. Mise à part ça, le matériel est de bonne qualité et ne se détériore pas après plusieurs parties.

Contrairement à d’autres jeux de déduction, vous l’avez peut-être déjà compris, il s’agit d’un jeu qui ne dispose que d’un certain nombre de scénario (15 dans cette boite découpée en 3 histoires). Une fois l’ensemble finalisé, il faut attendre la sortie d’une nouvelle boite. C’est peut-être le petit bémol du jeu, mais franchement celui-ci est vraiment bien foutu et je pense qu’il est intéressant d’y jouer si vous aimez ce type de jeu de déduction. Et puis, aujourd’hui, lorsque l’on fait 15 parties d’un jeu, c’est déjà bien. Surtout que là, je vous conseille de jouer régulièrement avec les mêmes joueurs car les scénarios se complexifient et il serait dommage de faire débuter des joueurs avec un scénario difficile rien que pour comprendre la mécanique (ou les laisser refaire la première enquête à chaque fois). D’autant plus que d’une histoire à l’autre, il y a des petites particularités supplémentaires et donc un renouvellement de la mécanique car parfois au début, on cherche une pièce avec deux personnes, puis dans le 2^nd scénario une pièce avec un seul personnage pour finir par l’histoire trois qui demande une gymnastique des neurones encore plus importante.

Le jeu tourne très bien à deux, à trois et quatre joueurs. Le choix des actions a vraiment une forte incidence sur votre jeu, car durant le tour de chacun, vous aurez pas mal d’information « secondaire/partagée » avant de pouvoir confirmer vos déductions avec votre action (ou pas d’ailleurs).
Sachez qu’il existe aussi un mode solo que j’ai testé aussi et qui est bien réalisé aussi puisque votre but est de déterminer la solution avec le moins de coups possible pour espérer obtenir « la loupe d’or ». Ça tourne bien même si le côté compétition n’est pas tout à fait le même.

Allez, j’ajoute un tout petit bémol tout de même ! J’aurais aimé un peu plus de narration encore autour de chaque scénario, mais ce n’est pas ce que l’on recherche en priorité dans ce jeu vu qu’il est déjà très bien contextualisé et illustré.

Franchement ce jeu dépoussière vraiment ce que l’on se rappelait du Cluedo, je le trouve assez addictif (et en même temps, j’adore ce type de jeu donc normal). Il me reste les niveaux les plus complexes à effectuer donc j’attends impatiemment de pouvoir les réaliser avant la sortie d’un nouvel opus. Bravo aux deux auteurs : Fabien Gridel et Yoann Levet qui ne sont pas à leur premier coup d’essai dans ce type de jeu. C’est assez immersif, pour des parties de 30 minutes max avec du matériel de qualité, des règles simples (ainsi qu’une bonne aide-mémoire sur les paravents). De plus, le fait d’avoir trois scénarios différents avec des évolutions dans la mécanique fait que l’on a moins ce côté répétitif, car contextualisé et avec une approche différente pour un même jeu. Et si vous voulez vous mettre un peu plus dans l’ambiance, lancez-vous une petite playlist années folles tout en jouant ou comme moi en rédigeant cet article.

Maintenant, il faut attendre les nouvelles boites et voir les évolutions de la mécanique, mais je n’ai pas trop de doute là-dessus au regard de ce que proposent les auteurs.